La recherche

La recherche

L’hyperglycinémie sans cétose a été décrite la première fois en 1967.

Dr JOHAN VAN HOVE

Ce n’est qu’en 1990 qu’un chercheur va s’y intéresser. Le Dr Johan Van Hove, médecin d’origine Belge pratiquant à l’Université de Denver dans le Colorado. Il rencontre alors son premier patient et décide de s’investir dans les recherches sur cette maladie très rare au pronostic peu encourageant.

Le Pr Van Hove recueille la majorité des données génétiques provoquant cette pathologie.
Il a pu établir, notamment grâce à des études sur des fratries, l’importance de la mise en route précoce d’un traitement par benzoate de sodium pour améliorer le devenir du patient.

Le Dr Johan Van Hove est sans aucun doute le pionnier de l’hyperglycinémie sans cétose. Grâce à lui, les mutations génétiques sont classifiées et pour beaucoup d’entre elles une mesure de l’activité enzymatique effective est réalisée. Ainsi une fois le diagnostic génétique posé, il lui est possible, dans de très nombreux cas, de dire aux parents vers quelle forme va évoluer la maladie.

Après des années d’études du mécanisme de l’hyperglycinémie sans cétose, ses causes comme ses conséquences, tout est encore loin d’être décrypté. Différentes stratégies thérapeutiques sont cependant imaginées :
– administrer aux patients une enzyme de clivage de la glycine synthétisée,
– renforcer l’efficacité de l’enzyme de clivage de la glycine des patients,
– faire produire au corps des malades plus d’enzymes, pour que même défaillantes, la grande quantité compense la moins bonne capacité d’action,
– corriger les gènes mutés chez le patient pour le guérir définitivement.

Les équipes

Les projets

Depuis 2015, deux nouvelles équipes travaillent sur l’hyperglycinémie, chacune avec des projets différents.

Équipe du Pr Van Hove – Children Hospital of Colorado

L’équipe du Pr Van Hove poursuit le recensement des mutations génétiques afin de les classer, d’étudier leur rapport avec la gravité de la maladie, de mesurer pour chacune d’elles l’activité enzymatique résiduelle. Il s’agit en fait d’observer l’effet des mutations sur les protéines entrant dans la composition de l’enzyme de clivage de la glycine et les conséquences sur sa stabilité.
En effet certaines mutations entrainent des instabilités au niveau d’une protéine qu’il serait envisageable de corriger.
Elle travaille également sur une « nouvelle variante » de la maladie, représentant 5% des cas ou aucune mutation n’est retrouvée sur les gènes GLDC, AMT ou GCSH. Dans ce cas, les mutations portent sur des gènes de co-facteurs intervenant dans la réaction de dégradation de la glycine.
Elle s’attache également à fabriquer un modèle animal : des souris atteintes d’hyperglycinémie sans cétose, afin d’étudier les mécanismes de la maladie au niveau du cerveau et pouvoir ensuite tester des molécules médicaments.

Équipe de Notre-Dame University / Boler-Perseghian / Center for rares and negleckted diseases.
Pr Suhail Alam

Cette équipe travaille en collaboration avec le Pr Van Hove, des étudiants et un laboratoire pharmaceutique.
D’une part elle effectue un recueil de données sur l’histoire des patients afin d’avoir un suivi au long court sur l’évolution de la maladie et l’efficacité des traitements actuels.
Elle recueille également des données biologiques obtenues par biopsie de peau et bilans sanguins.

D’autre part elle recherche une molécule capable de rendre la protéine P fonctionnelle. De très nombreuses molécules sont testées les unes après les autres. Si une molécule rend la protéine P fonctionnelle, l’enzyme de clivage de la glycine le sera également. Cette stratégie thérapeutique n’étant envisageable que pour les patients ayant une mutation sur le gène GLDC, soit 75% des patients.

Equipe du Pr Nick Greene Institute of Child Health London

Cette équipe travaillait sur une autre maladie métabolique et a réussi malgré elle a fabriquer des souris atteintes d’hyperglycinémie sans cétose.
Grâce à ces souris elle peut étudier les enjeux moléculaires liés à l’hyperglycinémie au niveau cérébral et observer les zones du cerveau les plus touchées.
Elle tente de développer un autre modèle animal atteint de la maladie (poisson zèbre) afin de tester plus tard des éventuels médicaments.

Elle travaille aussi sur la thérapie génique c’est à dire comment remplacer les gènes mutés par des gènes fonctionnels.

Contact

Téléphone : Isabelle BIGNON (Secrétaire) : 06 37 98 84 98

Email : lespetitsbourdons@gmail.com